Ciné-goûter: les comptes de la mère poule
Les ciné-goûters de Scènes et Cinés, un après-midi hors du temps en famille.
Plongés dans l’obscurité de la salle, petits et grands apprécient cette rencontre avec une œuvre, parfois la toute première. La séance est prolongée par des ateliers : arts plastiques, audiovisuel, instants philo, toute forme d’expression adaptée aux spectateurs en herbe. Et pour terminer : le goûter !
À partir de 3 ans. Sur réservation au 04 90 55 72 53
Le cinéma d’animation fait partie de la tradition culturelle iranienne depuis les années 50. Les pionniers du cinéma d’animation utilisaient déjà la technique du papier, de la laine et du tissus découpés afin d’animer des personnages image par image.
Dans Les Contes de la mère poule on retrouve ce travail minutieux sur les couleurs et la matière, une sorte de cinéma «tactile » qui n’est pas sans rappeler les activités manuelles de notre enfance. Ces trois petites histoires sont comme des tapis persans doux et colorés.
Dans Shangoul et Mangoul les jeux de lumières et de clair-obscur sont renforcés par le relief de la laine brodée. Un travail délicat dont le rendu feutré est très esthétique et original. Le monde marin du Poisson Arc-en-ciel est tout en couture. On y trouve des anémones en fils, des chenilles velours, des coquillages boutons, de beaux poissons aux écailles à sequins. Quant à la murène qui rode, ses
dents sont aussi tranchantes qu’une fermeture éclair. L’histoire de Lili Hosak, animée en papier découpée, se déroule dans un tapis magique dont les motifs géométriques rappellent les tapis de type «Gabbeh», dont la laine est filée et teintée à la main par les femmes de tribus nomades d’Iran, de Turkestan et d’Afghanistan.
Les récits, quant à eux, s’inspirent de contes et d’ouvrages occidentaux. Shangoul et Mangoul, nous rappelle Le loup et les sept chevreaux ; Le Poisson Arc-en-ciel est adapté de l’album jeunesse Arc-en-ciel, le plus beau poisson des océans écrit et illustré par le Suisse Marcus Pfister.
Servis par une animation somptueuse, Les Contes de la mère poule montre que les créateurs de Téhéran excellent dans un art de l’imaginaire, qui séduira petits et grands.