Halte aux moustiques

Il est revenu le temps de culicidés, autrement dit des moustiques de leur nom savant.

Qu’ils s’appellent culex pipiens, aedes detritus, aedes albopictus, ochlerotatus, ou aedes caspius, ils ont tous pour point commun d’être nuisants du fait de leur piqûre. « Une nuisance, certes, mais pas de risque sanitaire » précise une spécialiste de la Tour du Valat en Camargue.

Sur les 3 578 espèces recensées dans le monde, une cinquantaine vit sur le littoral méditerranéen et seulement une quinzaine d’entre eux piquent l’être humain ou les mammifères. Les mâles sont inoffensifs, ce sont les femelles qui piquent afin d’ingérer du sang dont les protéines servent à la maturation de leurs œufs. Le cycle de vie démarre par la ponte, puis il faut de l’eau pour que les œufs éclosent et donnent des larves. D’où la nécessité de réduire les sources d’eau stagnante chez les particuliers par des gestes préventifs.

L’entente interdépartementale de démoustication gère le problème des moustiques au niveau des espaces naturels et plus particulièrement en Camargue par des opérations de démoustication avec un bio insecticide, le bacillus thuringiensis isralensis. Il est très sélectif et peu toxique envers les espèces non ciblées à la différence des insecticides chimiques, mais aucun insecticide ne garantit une éradication totale de la gêne causée par les moustiques.

Une autre solution consiste en l’installation de pièges autour des zones habitées ou dans les jardins. Ce dispositif présente de multiples avantages : moindre coût, aucun impact sur les milieux naturels et éradication de tous les insectes piqueurs, incluant le moustique tigre, le culex pipiens et les arabis. Ces pièges peuvent être utilisés comme méthode individuelle pour se prémunir des moustiques.

Les pièges dégagent du CO2 comme un humain au repos et détruisent les moustiques, en capturant les femelles attirées dans un rayon allant jusqu’à 60 mètres. Lorsqu’elles arrivent à proximité, elles se retrouvent aspirées grâce à un ventilateur.

Le moustique-tigre

De son vrai nom aedes albopictus, il s’est largement disséminé dans le monde ces 30 dernières années et a fait son apparition en France en 2004. Il est désormais implanté dans une soixantaine de départements. Originaire des forêts du sud-est asiatique, il est progressivement sorti de son habitat naturel pour s’installer dans des milieux peuplés. Insecte fort nuisant, ses gîtes de reproduction sont fabriqués par l’homme, principalement au cœur de l’habitat résidentiel. Intraitable par des moyens insecticides, on le combat par des gestes préventifs de la part des particuliers et par une maîtrise des eaux domestiques propres comme sales.

Les protections passives

  • Moustiquaires aux fenêtres : écologique et économique ;
  • Certaines plantes aux abords de la maison (la citronnelle, le géranium odorant à la citronnelle, le basilic citron, la lavande, la cataire) contribuent à repousser les moustiques ;
  • Lors des promenades en extérieur, il est recommandé de choisir des journées ventées et d’utiliser des vêtements amples et couvrants, de préférence bleu pâle ou vert clair, pour se fondre dans le paysage. Les vêtements ajustés opposant le noir et le blanc attirent les moustiques ;
  • Éviter les points d’eau stagnantes : vider ou ranger tous les réceptacles contenant de l’eau ;
  • Couvrir les récupérateurs d’eau ;
  • Entretenir les piscines et plus particulièrement les bassins pour enfants ;
  • Curer régulièrement les écoulements d’eau.

À savoir

Le moustique ne transmet ni le sida, ni le coronavirus.

Maladies locales, humaines et aussi animales transmises par le moustique

  • Le west nile virus, encéphalite grave du cheval, véhiculé par un moustique du genre culex. Ce virus peut également provoquer une affection de type grippale très bénigne chez l’Homme ;
  • Le virus tahyna, transmis par un moustique du genre ochlerotatus, occasionne un état grippal discret chez l’Homme ;
  • La myxomatose, maladie du lapin, est due à un virus transmis par plusieurs espèces de moustiques (ochlerotatus et anopheles), mais le principal vecteur est la puce, qui prolifère dans les terriers.

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