Le moustique

Ils piquent, sont vecteurs de maladies parfois mortelles et empoisonnent nos nuits d’été avec leur bruissement caractéristique. Faut-il les détester ou les aimer ?

Les moustiques sont des insectes volants de l’ordre des diptères, appelés également maringouins et ils forment la famille des Culicidés. Il existe plus de 3 000 espèces de moustiques à travers le monde et contrairement à une idée reçue, seuls 200 d’entre eux (exclusivement les femelles) piquent l’homme. Si vous avez une peau dite à moustique, sachez que vous pourrez échapper à cette petite bête dans seulement deux contrées : en Antarctique et en Islande.

La piqûre de moustique est-elle dangereuse ?

Certaines espèces de moustiques sont d’importants vecteurs de maladies. Le moustique Tigre est par exemple responsable de la transmission du virus zika, de la dengue et du chikungunya.

Aujourd’hui présent sur les cinq continents, le moustique Tigre est une menace prise très au sérieux par les pouvoirs publics, notamment en France où il sévit dans plus de 50 départements.

D’autres moustiques transmettent également des maladies potentiellement mortelles comme le paludisme, la fièvre jaune, le virus du Nil occidental, l’encéphalite japonaise, la fièvre de la vallée du Rift et la filariose lymphatique.

La place du moustique dans la chaîne alimentaire

Difficile d’imaginer cet insecte meurtrier jouant un rôle majeur dans la biodiversité et dans la survie de notre écosystème. Pourtant, les moustiques sont un maillon important de la chaîne alimentaire. Ils servent d’aliment à de très nombreuses espèces.

Les batraciens, les oiseaux, les chauves-souris, les libellules, les arachnides, les hérissons et les taupes mangent en effet les insectes ou leurs larves.

Aucun prédateur n’est toutefois exclusivement dépendant des moustiques pour se nourrir et leur disparition ne provoquerait a priori pas d’extinction de masse, même si elle pourrait avoir un impact sur la population de certains oiseaux. Le seul endroit du globe où leur disparition aurait des conséquences négatives est la toundra arctique où certaines espèces d’oiseaux migrateurs se nourrissent exclusivement de moustiques.

Le moustique aussi pollinise

L’abeille et les papillons ne sont pas les seuls pollinisateurs, loin s’en faut. Les moustiques aussi se nourrissent du nectar des plantes, même si c’est dans une moindre mesure. Cependant, il est l’un des pollinisateurs exclusifs du cacaoyer.

Comment minimiser les risques de piqûres ?

En matière de prévention collective, la mobilisation sociale des citoyens vise à supprimer les gîtes larvaires à l’intérieur et autour des habitats (les zones d’eau stagnante comme les dessous de pots, les déchets, les gouttières, etc.) C’est le moyen le plus efficace pour diminuer la densité de moustiques.

Pour éviter les piqûres, il existe des moyens de protection individuels, comme porter des vêtements longs et amples, utiliser des répulsifs, installer des moustiquaires de berceau, … Aucune mesure n’est efficace à 100% ; seule la somme des mesures individuelles et collectives permet de diminuer la transmission.

Par ailleurs, le ministère chargé de la santé a mis en place un dispositif de surveillance permettant de limiter l’importation et l’implantation des maladies dites vectorielles transmises par des moustiques. Ce dispositif s’oriente autour de trois grands axes : la détection précoce de la présence de ces moustiques vecteurs, une surveillance des cas de maladies (dengue, chikungunya…) et une sensibilisation des personnes résidant dans les zones où ces moustiques sont présents et actifs.

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