Oray
Dans le cadre du panorama Cinéma du proche et moyen orient. En VO.
De Mehmet Akif Büyükatalay
1h37 – drame
Présentation
Fervent pratiquant, Oray vit en accord avec sa foi musulmane. Lors d’une dispute avec sa femme Burcu, il s’emporte et prononce le mot «talâq». La loi islamique est formelle, Oray doit s’éloigner de sa femme pendant un temps. Il choisit donc de s’installer à Cologne et s’intègre à une nouvelle communauté, au risque de se retrouver tiraillé entre sa femme, sa foi et sa nouvelle vie.
Singulier par son sujet, Oray nous invite au-delà des clichés au sein d’une communauté religieuse. On découvre ainsi les liens de solidarité, les réseaux qui se construisent autour d’un lieu –la mosquée – et ses fidèles. S’il brosse indéniablement le subtil portrait d’un croyant, qui déclare dès l’introduction
avoir besoin de sa foi pour vivre, Oray n’est pas limité à la simple question religieuse mais réussit à atteindre l’universel. Il est au final question de suivre un personnage qui s’intègre à une nouvelle communauté et va bousculer ainsi l’ordre social qui y règne.
Résolument naturaliste, le film s’appuie sur un habile mélange entre jeunes talents – Zejhun Demirov qui incarne Oray – et acteurs non-professionnels – on pense notamment au jeune voleur incarné par Mikael Bajrami. Film de fin d’études du jeune cinéaste allemand Mehmet Akif Buyukatalay –qui a également réalisé plusieurs courts métrages – Oray a remporté le Prix du meilleur premier film au Festival de Berlin en 2019.