Dans le cadre du panorama Cinéma du proche et moyen orient. En VO.

De Massoud Bakhshi
1h29 – drame, thriller

Présentation

Si l’Italie est le pays où Massoud Bakhshi a étudié le cinéma dans les années 1990, il est aussi celui où il a découvert le phénomène culturel caractéristique de l’époque berlusconnienne : la télé-réalité. Des années plus tard, après plusieurs documentaires et un premier long métrage remarqué –Une famille
respectable, présenté au Festival de Cannes en 2012 – le cinéaste iranien écrit son deuxième film, qu’il envisage comme une réflexion sur le pardon. Un ami lui recommande Lune de Miel, un talk-show diffusé en Iran de 2007 à 2018 pendant le ramadan. Les épisodes les plus vus mettent en scène le pardon octroyé ou non par des familles de victimes aux assassins de leurs proches. Le récit de Yalda,
la nuit du pardon en sera imprégné.

Maryam, 22 ans, est coupable du meurtre involontaire de son mari Nasser, bien plus âgé qu’elle. En vertu de la loi du Talion, la jeune fille est condamnée à mort. Sa dernière chance de survie réside dans une émission de télé dont l’audience se mesure en millions de téléspectateurs. Si Mona, la fille de Nasser, accepte devant les caméras de la pardonner, Maryam sera sauvée.

Dans Yalda, la nuit du pardon, le cinéma se confronte à la télévision. La caméra de Massoud Bakhshi filme ce qui est caché aux téléspectateurs : les coulisses, la machinerie, le personnel à majorité féminin, la course à l’audience. À l’image du studio de télévision filmé comme une masse architecturale sombre, c’est bien le pouvoir de la télévision et sa capacité à tout transformer en spectacle, même la justice pénale, qui reste le plus fascinant.

Séances

• dimanche 10 octobre / 14h30
• dimanche 17 octobre / 16h30

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