La loi de Téhéran
Dans le cadre du panorama Cinéma du proche et moyen orient. En VO.
De Saeed Roustayi
2h14 – action, drame, policier
Présentation
Le cinéma iranien, du moins les films qui nous parviennent à travers les festivals internationaux, nous a habitué à des films en majorité empreints d’un style réaliste, social. Depuis quelques années, de jeunes cinéastes iraniens nés après la révolution islamique se font remarquer par leurs écarts assumés du côté du genre : postapocalyptique, comédie gore, fantastique…
Saeed Roustayi, diplômé de cinéma en Iran, fait partie de cette génération. Son deuxième film La Loi de Téhéran s’inscrit dans le parfait héritage des thrillers policiers les plus sombres. Le titre original – 6,5 – donne le ton. C’est une double référence, à la fois aux 6,5 millions d’iraniens accrocs au crack, mais aussi au prix d’un drap mortuaire.
Samad, policier aux méthodes extrêmes, enquête à la brigade des stupéfiants. Il va trouver sur la route de son combat contre la drogue un puissant parrain, Nasser. Une lutte va s’engager entre les deux, sur fond de corruption dans un pays où la simple possession de drogue est synonyme de peine de mort.
La poursuite qui ouvre le film donne le ton. La Loi de Téhéran captive le spectateur au moyen de scènes haletantes voire asphyxiantes, à l’instar d’impressionnantes scènes de foule. Suivant une structure en apparence traditionnelle, celle du démantèlement progressif d’un réseau de narcotrafiquants, le film – porté par des personnages profonds et formidablement interprétés – surprend par sa capacité à retourner de nombreuses situations. Maitrisé de bout en bout, La Loi de Téhéran finit par dépasser son sujet et nous livre même quelques échappées poétiques.
Séances
- dimanche 10 octobre / 16h15
- mardi 12 octobre / 21h
- dimanche 17 octobre / 18h30
- lundi 18 octobre / 18h