Notre écrin de verdure

Depuis des décennies, la municipalité veille au bon entretien et à la protection du massif forestier gransois. C’est un travail de longue haleine nécessitant des actions ponctuelles adaptées aux spécificités et à la biodiversité de notre territoire.

Avec près de 400 hectares dont 270 de forêt communale, notre massif forestier couvre 15% de notre commune. Il est rattaché à l’espace boisé du massif de Pont de Rhaud et ses 2 381 ha s’étendant sur les territoires de Cornillon-Confoux, Grans, Miramas, Saint-Chamas et Salon-de-Provence.

Une politique sylvicole concertée

Les actions menées pour la préservation et le bon développement de notre patrimoine forestier font l’objet d’une gestion à plusieurs niveaux. Nous l’avons vu, Grans s’incruste dans le massif de Pont de Rhaud regroupant les communes limitrophes et à ce titre les maires des communes respectives se sont regroupés en comité de gestion (COGES) pour décider notamment de la politique à conduire en matière de lutte contre les incendies.

«Hors période estivale et tout particulièrement en hiver, nos collines sont le théâtre de travaux logistiques, à commencer par l’entretien des chemins. Ils sont partiellement aplanis et nivelés pour faciliter la circulation des véhicules d’intervention des sapeurs-pompiers et ceux du comité communal feux de forêt (CCFF)», évoque Jean-Christophe LAURENS, adjoint à la sécurité et aux risques majeurs.

Les abords de ces voies de défense des forêts contre l’incendie, plus fréquemment appelées piste DFCI, sont également débroussaillées par sécurité et prévention.

Ces voies sont tracées méthodiquement pour composer un maillage propice à combattre les feux dans les meilleures conditions et elles font le bonheur des randonneurs amoureux des balades au grand air.

Autre opération ne passant pas inaperçue, la coupe d’arbres. Des zones boisées sont ponctuellement éclaircies. L’opération consiste à retirer certains arbres pour favoriser la pousse des meilleurs sujets.

Actuellement à Baumajour, ce type d’intervention est un cours sur des parcelles du domaine public et privé. Ces chantiers sont dirigés par l’Office national des forêts (ONF) et coordonnés par les services de la métropole. Des arbres sont sélectionnés, coupés et débardés pour être commercialisés. Les résidus des coupes étant quant à eux, broyés et laissés sur place pour se transformer en humus et enrichir le sol.

Le coût annuel s’élève à 40 000 euros une fois la commercialisation déduite et la participation de 60% par le département.

Une gestion raisonnée à long terme

«La municipalité renouvelle en 2022 son plan de gestion de la forêt communale pour les 21 prochaines années. Cette entreprise est menée avec l’appui technique de l’ONF et vise à définir les orientations et les interventions nécessaires au bon développement et la préservation du domaine forestier de la commune », précise Yves VIDAL, maire de Grans.

Dans cette politique globale est envisagée notamment l’acquisition de nouvelles parcelles souvent laissées en friche par leur propriétaire et l’extension du sylvopastoralisme avec les bergers gransois. Le plan prévoit également le maintien et l’amplification de l’activité agricole avec les oliveraies communales et le projet de verger conservatoire destiné à la préservation de notre patrimoine arboricole et du savoir-faire ancestral.

La forêt nécessite d’être entretenue et choyée pour être pérenne. Pour cela, des éclaircissements de pinèdes et de chênaies sont programmés pour favoriser un juste équilibre et une parfaite harmonie du massif forestier. . L’état sanitaire de la forêt est également surveillé avec attention. Le réchauffement climatique a une incidence particulièrement sur les plantations de pins vieillissantes, sensibles à la dessiccation et aux attaques de ravageurs.

Le gibier de nos collines est aussi pris en considération avec des actions de nourrissage et d’aménagement de parcelles à leur attention. Le nourrissage du gibier est une compétence mairie, déléguée à la société de chasse de Grans par conventionnement

Le coût de ce plan de gestion est financé à 60% par le département et après déduction de la commercialisation du bois coupé, il restera 20 000 euros environ à la charge de la commune.

Débroussaillement

Plus qu’un devoir ou une nécessité, le débroussaillement est une obligation. Communément dénommée OLD, l’obligation légale de débroussaillement est obligatoire dans notre région soumise aux risques d’incendies. Elle s’applique aux propriétaires de terrains situés à moins de 200 mètres de bois ou de forêt et à ce titre la municipalité a un plan pluriannuel d’entretien des chemins et des abords des bâtiments communaux. Ces travaux hivernaux permettent l’été venu, d’atténuer et de ralentir les départs de feux. Ils facilitent les interventions des véhicules de secours et de surveillance.

L’OLD est subventionnée à hauteur de 60% par le département, la part de financement communal est de 25 000 euros/an.

«Grans a la chance de posséder une forêt riche en diversité. C’est un héritage des générations passées précieux et fragile auquel la municipalité accorde depuis longtemps, le plus grand soin et l’attention pour que les générations à venir bénéficient comme nous de ce joyau environnemental », conclut Yves VIDAL.

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